Apr�s avoir pleur� toutes les larmes de son corps ; Morgan sentit la fatigue le gagner.
Il revoyait cette femme, ces ombres mais tout �tait plus distinct, les odeurs, le vent sur son visage, il n'�tait plus dans son appartement mais dans une rue, une femme se trouvait devant lui. Elle �tait l�, agenouill�e � ses pieds, son maquillage d�goulinant elle le suppliait, il la dominait.
Morgan se r�veilla. Essayant de se changer les id�es, il alluma sa t�l�vision. C'�tait l'heure du journal t�l�vis�, la journaliste passa en revue les faits divers : braquages, incendies, guerres, et cette jeune femme sans histoire, sauvagement assassin�e en plein c�ur de Temantra�Une photo d'elle apparut � l'�cran, et Morgan �bahi reconnu celle qui le hante. Il n'�tait pas fou, elle existait. Elle a eu exist�
Morgan se mit � penser � voix haute :
- Une fois de plus j'ai l'impression d'�tre sorti, sans contr�ler mon corps. Pourquoi suis-je transport� ailleurs sans ma�trise sur ma personne ? Je revois ce visage qui me hante et m'implore en pleurant. J'entends la souffrance d'une femme agonisant. Ai-je pu agir inconsciemment ? La raison me quitte, la culpabilit� me gagne. Je ne peux pas concevoir, je ne veux pas envisager la nature de l'homme�
Le flot de ses pens�es fut interrompu par le son de son t�l�viseur, le journal t�l�vis� �tait termin� et avait laiss� la place � une �mission musicale qui diffusait un clip de Furia. Etonnement les paroles semblaient concorder avec ses interrogations :
- Toute ta vie tu fus un mort, qui errait dans un d�cor, sans comprendre sans faire d'efforts, sans chercher � conna�tre les vrais d�sirs qu'attend ton corps�
Le morceau termin�, Morgan d�cida de se rendre sur les lieux du meurtre de la jeune femme. Prendre l'air lui ferait du bien. Avait-il quelque chose � voir avec cette histoire ? Il voulait des r�ponses.
