La vie va et vient, cette masse en action haletante
Troupeau bestial qui vit son instantant, profite du moment
Je la sens, la devine dans mon r�veil obscur
Seul, mince, un rayon clair parcours la pi�ce
Il me d�go�te, les cloches sonnent
(Je suis pourtant comme eux)
Je vois ces treize nouvelles heures
Un pass� dans ma semence sordide
Leur songe sophistiqu� encarcel�re lentement
Mon esprit calcin� (divergente)
Je me l�ve et m'habille, embrasse ma femme et ma fille
Ma peau diurne me sert un peu
Le trou quotidien s'ouvre
Sauvez-moi!
Je me revois encha�n� � ma chaise
Ils allument les feux, les cloches continuent � sonner
J'entends chanter des litanies
Mes pieds sont r�duits en cendres
Mes muscles craquent, ma moelle et mon sang sifflent
Ma chair se consume comme du cuir r�tr�cit
Deux b�tons dess�ch�s et noircis!
Les os de mes jambes pendent au dessus des flammes
Qui montent, bient�t lapent mes cheveux
Ma t�te est une boule de m�tal en fusion
Mes yeux �tincellent puis fondent dans leurs orbites
Si j'ouvre la bouche, je bois du feu
Si je la ferme le feu est � l'int�rieur et pourtant
(Les cloches sonnent toujours)
Sauvez-moi!
Je me situe entre les derni�res limites de la partie humaine
(Et les fronti�res de la vie sup�rieure)
Je ne connais pas les heures!
Je ne connais pas les heures!
Mon Lucifer latent bourdonne � l'ombre de mon ouie
La t�te corn�e, chantonne de sombres liturgies
Je ne fuis, je ne puis!
Je ne suis pas fou ni loup!
J'entends sa r�volte lucif�rienne - Il r�gne
Il fait route vers le monde depuis que le monde est monde
Je m'ex�cute � sa voix, il me nomme le sens occulte de son �moi
A sa vue, je vomirais de peur tant son tronc est large et froid
Vers minuit mon esprit se morcelle car je dois d�fier dieu
Je suis promis � la vie �ternelle, je fais ces choses tant que je peux
Je suis promis � la vie �ternelle, je fais ces choses tant qu'il m'appelle
Je suis promis � la vie �ternelle
Je ne connais pas les heures!
Je ne connais pas les heures!
Mon Lucifer sort du trou, noire lumi�re
Sa voix bestiale me dicte et m'�treint
Je me fends en deux nous ne faisons plus qu'un!
Dans cette lumi�re, tu seras � moi aux si�cles des si�cles
Les t�n�bres seront les t�moins de notre union
Et les foudres du ciel seront nos cierges
Je poss�de, j'embrase nos �treintes par l'extr�me onction
Moi, le fianc�e de la perdition
Mon existence d�vor�e de l'anath�me
Aime moi sur l'autel br�lant du blasph�me