Jour de d�part � Lorient
Pleure promise, ch�re aimante.
Jour de d�part � Lorient,
Hardis les gars tendez haubans.
Virez guindeau, larguez les ris,
La voile claque dans la brise.
Virez guindeau, larguez les ris,
Le vent gonfle la voile grise.
La terre se brise en sortil�ges,
En arp�ges de r�cifs vierges.
La terre s'�loigne en sortil�ges,
La terre n'est plus que chim�re.
Adieu, adieu femmes d'Armor,
Surtout n'ayez pas de remords.
Adieu, adieu femmes d'Armor,
L'appel du grand large est trop fort.
Adieu jolies serveuses
Des bars de Lorient,
Adieu jolies serveuses
Des bars de Lorient.
L'oiseau des mers cingle
Les vents
Valse au milieu des Oc�ans.
L'oiseau des mers cingle
Les vents
Et il d�fie les �l�ments
Souffle le suro�t dans la brume,
Sous le cordage et la mature.
Souffle le suro�t dans la brume,
La coque cis�le l'amure.
Il faut lutter contre l'ennui,
Buses perc�es, rondes barriques.
Il faut lutter contre l'ennui,
Torrents de vin sur l'Atlantique.
Les gabiers passent en chantant,
Des nuits enti�res, gaillard d'avant.
Les gabiers passent, gaillard d'avant,
Des nuits enti�res riant, chantant.
Ils boivent � la sant�
Des filles de Lorient,
Et chantent toute la nuit
Comme dans les bars de Lorient.
Les tourbillons d'�cume grondent,
Roulent en gr�ve sur le ponton.
Les tourbillons d'�cume grondent,
Col�re soudaine � l'horizon.
Ivre est la mer, la mer immense,
Milliers de vagues, mille tourments,
Ivre est la mer, la mer immense,
Vent de temp�te sur l'oc�an.
Sur le vieux port de Lorient,
Les enfants passent en r�vant.
Sur le vieux port de Lorient,
D'affronter un jour l'oc�an.
Ils envient ces braves marins,
Que rien n'effraie, que rien n'atteint.
Ils envient ces joyeux marins,
Qui chantent du soir au matin.
Ils chantent jusqu'au matin
Dans les bars de Lorient,
Des chansons de marins
Dans les bars de Lorient.
Ils boivent � la sant�
Des filles de Lorient,
Et chantent toute la nuit
Comme dans les bars de Lorient.
Adieu jolies serveuses des bars de Lorient,
Adieu jolies serveuses des bars