Chaque fois qu'tu croises un typeQui te dit ce qu'il pense ou qui te parle de son entourage,T'as l'impression que le ciel est une nuage sans fin,Que les gosses qui naissent sont condamn�s depuis leurscouffins,Que si �a continue c'est bient�t la fin.Que le parfum du " fin du fin " n'est r�serv� que pourquelques-uns,Que la majorit� se fourre un...La France est un man�ge et le pr�sident un forrain,Le monde la Foire du Tr�ne et on veut tous gratter untour.Puis tour � tour,On s'aper�oit qu'il n'y a pas de place pour tous,La pilule passe mal, alors on s'pousse tous � bout, � bordd'accord�a sent la mort, on collabore, m�me si le plan c'est euxqui l'�laborent...On collabore, parce qu'on fait ce qu'ils veulent qu'on fasse,Ils banalisent et nous on r�alise sans analyser.La diff�rence entre Spike Lee, Kassovitz et Richet:C'est que Spike Lee parle de ce qu'il est sans exc�s.Sans vous vexer, nos petits fr�res regardent vos films � succ�s,Vous fantasmez, sur " Noirs, Arabe et jeunes de cit�s",Incitez, excitez, mais existez-vousPour nous mettre la corde au cou ou pour r�sister ?Faudrait savoir, avoir de l'espoir c'est bien joliMais pousser les gens � la guerre chars contre pierres, j'trouve�a pourri...Pourri, regarde les peuples, New York / Paris,Capitales (soit-disant) MoscouEt dis-moi jusqu'o� la guerre froide continuera.Si c'est l'Afrique ou l'Am�rique du Sud qui payera cette fois ?Las, on est tous las, h�las c'est pas le sujet.J'te parle d'indiff�rence et de budgets, de faux projets,De loi abrog�es, de corps allong�s en sangT'entends c'est ind�cent personne ne veut bouger !J'vois des enfants qui ont faim,Qui pleurent des porcs qui pouffent en s'esclafant,C'est pire qu'avant, dor�navant aller de l'avant,�a veut dire avancer en bavant en buvant l'sangDe ceux qui n'sont pas dans ton camp...�a ne me pla�t pas, c'est pas que je m'en fous, ouqu'j'm'en fais pas,�a m'saoule qu'autour de moi la foule ne s'appr�cie pas.Qu'autour de moi la jeunesse laisse filer sans finesse l'espoir,Laisse voir ses faiblesses, une histoire qui tourne en rond.T'as vu nos vies tournent en rond,A ton avis � cause de qui ici on tourne en rond ?Et tu crois quoi, qu'j'vais dire que c'est � cause de l'Etat ?Quand tu plantes ton fr�re,Est-ce que c'est Jacques Chirac qui pr�te son bras ?Les riches sont gras, les pauvres ont faim, se bouffent entreeux.Sans te raconter d'conneries on la conna�t celle-l� !Maintenant, faudrait passer � autre chose, changer de disque, der�plique,�a s'complique, on parle de politique...J'ai le droit d'vote, pote,Mais pas de carte d'�lecteur, dans mon secteur,Le vecteur est sectaire, inspecteur corrompu,Abus de pouvoir, demande au recteur de l'acad�mieQui fait que les jeunes ont pris pour ennemis leurs avantages.Envoie l'image sous les projecteurs,Un sabotage, une caisse qui crame, un fr�re en cage,Un vrai language de sourds.Regards blas�s quand tu vois qu'un homme sinc�reC'est aussi rare qu'un b�gue �loquent.Donc on n'y croit pas, on nique la vie ou nous ?Le mal s'accro�t, on comprend pas,On n'a plus d'voix alors on n'r�pond pas.Le r�sultat: c'est l'abstention aux �lections,On fait une s�lection, aucun de ces porcs n'a de propositionsconcr�tesEt notre image ne se refl�te pas dans leurs id�es.Donc ils se foutent de ce qu'on pense puisqu'on n'est pasrepr�sent�s !Assez plaisant�, ces gens ont tous les ingr�dients,Ils nout font foutre le campEn rendant r�pugnants les cours aux �tudiants...L'�lite intellectuelle est format�e comme les g�rants du Mac Do:" Tu parles trop, tu ne parles plus... tchao ! "Rien � battre ! les plus forts finissent � la fac, en BTS, �colesup',Mais � c�t� de la plaque quand m�me...Pour ceux qui voulaient changer le syst�me,Loin de l'id�al, loin des r�vesEt loin du biz m�me.Le vrai, celui qu'on ne nous laisse pas approcher.Celui qui rapporte, pas le crime commis, celui qui paie.A coup s�r, la magistrature en petites coupures,Celui qui cache les fausses facturesQui paie les voitures de luxe,Puis qui s'endort le soir au Luxembourg.Qui fait des beaux discours lorsque tu paies tes imp�ts �la bourre.Un monde � l'envers, un compte � rebours, c'est trop tard !Regarde l'horizon, nos vies sont flou�es par un salebrouillard...