Bien doucement, grand-mamanS'avance � pas de loupVers le berceau o� l'enfantDort d'un sommeil bien douxPuis tendrement, en tremblantElle s'en vient poserA l'ange blond,sur le front,En l'effleurant un doux baiserL'enfant grandit, le petit �treSaccage tout dans la maisonIl r�gne en roi, en petit ma�treQue l'on gourmande avec raisonVous serez priv� ce matinDe votre dessert, monsieur le mutinAlors l'enfant, en pleurantVole sans plus tarderAux genoux de grand-mamanqui voudrait le gronderMais qui pourtant l'enla�antCalmant son petit c�urTrouves les mots les plus beauxPour l'appaiser, s�cher ses pleursIl a vingt ans et la PatrieVient de l'appeller dans ses rangsDoux souvenirs jamais n'oublieSa bonne, vielle grand-mamanUne lettre arriva soudainGrand-m�re n'est plus, et le lendemainBien doucement s'approchantL'enfant voit � son tourSur le lit blanc, grand-mamanSommeillant pour toujoursPuis temdrement, pieusement,Se penche et va posertout en pleurant, sanglotant,Aux cheveux blancs en doux baiserPuis il murmure, s'agenouillant:Adieu! Adieu! ch�r'grand-maman.